Chez nous

Devant le peu de réaction de Totoriflette, Modile resta sans voie, aussi lui fit elle un grand sourire, puis le prit par la main afin qu'ensemble ils aillent au village.

Elle attrapa son chale et la cape de Totoriflette, lui déposa sur les epaules, puis lui dit:

Allez viens, allons féter cette chemise !

Totoriflette arriva à grands pas, mais ne put que constater qu'il avait était encore trop lent. Tout était prêt, comme toujours Modile avait fait tout, et lui n'avait plus qu'à prendre soin d'elle.

Aussi s'approcha t'il derière le fauteuil, lui paasa t'il les bras autour du cou, et lui dit en posant sa tête sur la sienne

Bonjour mon amour, as tu bien dormie ? Tu m'as l'air bien songeuse ce matin.

Puis il l'embrassa, et resta un instant derrère le fauteuil, les bras autour de son cou, la tête sur son épaule

Modile posa sa main sur la sienne tout en regardant le feu qui rayonnait et rechauffait déjà la pièce, puis mit sa tete contre la sienne avant de lui dire en souriant timidement:

Oui, j'ai bien dormi, et toi ?

Puis elle se rendit compte que l'aube se levait déjà, aussi elle ajouta en lui lachant la main :

Va vite prendre ton dejeuner Namour, il se fait deja tard.

Modile fit un bond et se piqua le doigt avec l'aiguille quand elle entendit Totoriflette derriere elle.
Elle lacha très vite sa broderie pour ne point la tacher, puis se retourna vers Totoriflette en souriant, et lui dit :

Cela fait longtemps que tu me regardes ainsi ? Je ne t'ai pas entendu sortir de ton bureau.

Elle se leva, vint vers lui, passa ses bras autour de ses épaules , et l'embrassa amoureusement puis elle s'asseya sur ses genoux.
Ce qu'elle avait vu l'après midi l'effrayait encore, mais dans les bras de Totoriflette, tout cela semblait s'envoler. Elle ferma donc les yeux, se sentant bien pour la première fois de la journée.

Totoriflette lui rendit un baiser très amoureux, il était heureux d'être dans ses bras.

Puis il lui prit la main, et porta le doigt piqué de Modile à sa bouche, et lui dit ensuite.

Excuses moi de d'avoir fait peur, je suis désolé

Puis ils restèrent ainsi l'un contre l'autre un très long moment, sans rien se dirent.

Arrivant dans la grande salle en baillant, il vit Modile assise recroquevillée sur elle même, un gros challe sur les épaules. Il sentit une fraicheur le saisir, et comprit bien vite pourquoi.

Il se dirigea vers Modile, baillant à s'en décrocher la machoire,

Bonjour amour, dis moi comme tu vas,

Il lui déposa un doux baiser, et remuant la tête pour essayer de se reveiller alla s'occupper du feu. Il rajouta des petits bois, beaucoup de petit bois, et quelques buches, un peu de paille, et alluma le tout.

Puis il retourna auprès de Modile, s'assit sur le fauteuil, passa ses bras autour des ses épaules et posa sa tête sur la siennne. Il lui murmura alors

je t'adore tu sais, mais tu as si peur de tout, cela m'éffraye, reposes toi sur moi, et sois heureuse mon amour

Il se mit à penser à sa vie, à la vie en generale....

Quand Modile vit Tototriflette completement endormi alors qu'il était bel et bien devant elle, cela la fit rire . A en juger par ses baillements, il manquait fort de sommeil et pourtant, il semblait deja si vif et toujours attentif à la peine qu'elle avait. En regardant l'àtre qui n'avait su resister à Totoriflette, elle essaya de sourire puis lui dit :


Je sais Namour, que tu seras toujours la, excuse moi d'etre si mal en ce moment, j'aimerais pouvoir me rejouir, mais je n'y arrive pas, je te promet cependant de faire le possible pour retrouver le sourire, et dans tes bras, je sais d'avance que j'y arriverai.

Elle se blottie alors un peu plus contre lui, puis regardant ses yeux encore plein de sommeil, lui fit un beau sourire, lui ebouriffa les cheveux, qui etait cependant encore en bataille, puis s'acccrocha à son cou et l'embrassa langoureusement.

Je t'adore toi, le sais tu ?

Elle le regarda intensement, et sentie monter en elle une vague de chaleur infernale. Elle baissa alors les yeux, puis posa sa tête contre son épaule.

Totoriflette adorait ces gestes tendres et doux, il aurait pu rester ainsi toute la journée, mais il avait tant de chose à faire, qu'il ne pouvait rester à la maison. Aussi dit il

Je crois savoir oui que tu m'adores, dit il en souriant, puis il la serra fort, très fort dans ses bras, sentant une grande peur chez Modile, puis lui dit tu sais je ne serai pas beaucoup là aujourd'hui, je voudrai retourner dans la foret, là ou nous avons trouvé Langue, et voir ce que je peux faire de cet ours

Il eut un grand frisson, lui parcourant tout le corps, telle un vague, de la racine des cheveux à la pointe des pieds.

Modile sentit le frisson jusque dans son propre dos, aussi elle regarda Totoriflette lui prit le menton et lui déposa un baiser sur ses lèvres, puis elle se leva et lui dit :

Oui, vas, je sais que tu as beaucoup à faire, cependant prends soin de toi, je te vois egalement bien fatigué, alors, saches qu'il serait bien de penser à toi dans tout cela.
je passerais voir Langue, je pense dans la journée, j'espere que sa nuit fut bonne, aussi, je te laisserai un mot pour te dire où me trouver, en fait j'ai mille chose à faire egalement.

Cela la rassura de savoir qu'elle aurait l'esprit occupé, pendant ce temps, au moins, elle ne songerait a rien d'autre.
Elle l'embrassa une dernière fois, avant de commencer a ranger un peu la maison.

Modile avait fait le tour du marché, des boutiques et du village entier plusieurs fois de suite, afin de trouver ce qu'elle voulait pour refaire entierement la maison.

Elle etait allée voir Langue un instant, puis rentra à la maison . Elle vit en premier lieu les chausses, et un grand sourire se dessina sur ses lèvres, sa fatigue semblait s'envoler quand elle le vit pensif dans le fauteuil, elle se precipita sur ses genoux, et l'embrassa amoureusement.
En le regardant dans les yeux elle lui dit :



Ce que tu m'as manqué toi, aujourd'hui !


Elle se serra alors un peu plus dans ses bras, puis posa sa tête sur la sienne et ferma les yeux, heureuse qu'elle etait.

En entrant Modile vit que le petit déjeuner etait préparé, alors avec un sourire et en pensant qu'il allait mieu, elle se dirigea vers le fauteuil d'ou elle avait vu des genoux dépassés.

Arrivée à hauteur, et voyant la mine encore defaite de Totoriflette, elle comprit bien vite qu'il se sentait mal et sque sa nuit si bonne fut elle, ne lui avait point suffit.

Elle s'agenouilla a côtés de lui, puis pencha la tête a hauteur de la sienne, caressa sa joue du revers de son index, puis lui dit:


Bonjour toi, tu ne me sembles pas beaucoup mieu qu'hier, hein ? veux tu manger un peu cependant ?


Elle lui fit un sourire d'excuse avant d'ajouter :

Je ne referrais plus jamais cela, je te promet.




Puis, elle lui deposa un baiser sur les lèvres et resta à genoux à ses côtés.

IL lui sourriat, la regarda, et lui dit :

Bonjour mon amour,

Puis l'attira vers lui, reposa ses jambes au sol, et l'aida à s'asseoir sur ses genoux, passa les bras autour de sa taille, et posa sa tête sur sa poitrine, puis lui dit

Je crois que je ne pourrai rien manger aujourd'hui amour, ni même travailler, je vais rester la, près du feu, peut etre irais-je faire une promenade dans la journée.

Puis ils restérent un petit moment ainsi

Modile le regarda d'un air malheureux puis lui dit alors:


Je vais rester à tes côtés pour prendre soin de toi, puisqu'au fond, tout cela est bien de ma faute.
Je ne sais ce qui m'a prit, mais quand je te vois ainsi, vraiment ,j'ai honte.

Puis elle se lova un peu plus dans ses bras , posa sa tête sur la sienne apres lui avoir déposé un petit baiser et se tourna vers le feu.

Ils resterent ainsi toute la matinée, se parlant où en faisant silence, mais leurs coeurs toujours à l'unisson.