Cette histoire m’a été contée par un homme à la taverne. Je ne sais pas si elle est vraie, mais je ne veux pas savoir où cela s’est passé.
Cela commence un beau jour de printemps. Tout le monde se rendit sur la place du village pour y célébrer le retour de la belle saison. Passé minuit, une grande partie des villageois rentrèrent chez eux. Un couple rentra à pied en passant par la forêt. Nous les appellerons Estienne et Marie pour plus de commodité.
Marie montra quelques craintes : « Est tu sûr qu’il n’y a pas d’autre chemin, on raconte qu’il y a des brigands qui agressent les passants sur ce sentier.
-Mais non, ne t’inquiète pas, lui rétorqua Estienne, on ne craint rien. Tout à coup ils furent coupés par des sanglots semblant provenir du sous-bois.
-S’il vous plait ! A l’aide !!
-Marie demanda : Qui est-ce ? Ils s’approchèrent et découvrirent une jeune fille tenant deux personnes dans ses bras.
-Ils sont morts ! Ils ont tué mes parents !
-Comment ça ? Mais que s’est-il passé ?
-Des gens sont venus de la forêt pour nous détrousser, et comme nous n’avions pas d’argent, ils les ont tué.
-Vite, viens avec nous. Il faut contacter le lieutenant de police, ces mécréants ne vont pas s’en sortir comme cela, affirma Estienne.»
Près d’une demi-heure plus tard, ils arrivèrent au domicile du couple. Estienne se mi à expliquer ce qu’il allait faire : « Je me rends tout de suite au village. Marie, reste avec la petite, elle est complètement terrifiée.
-Bien, je vais veiller sur elle, pas de problème.
-Restez bien barricadés, n’ouvrez à personne.
-Oui, oui, ne t’inquiète pas. Mais fait attention à toi, ces brigands sont peut-être encore dans les parages. Puis, celui-ci parti d’un pas rapide.
Une heure passa depuis le départ d’Estienne. Quand il revint chez lui, il annonça fort : « Les gardes seront là dans peu de temps. Vous allez bien ? N’entendant pas de réponse il alla dans la chambre et vit Marie allongée sur son lit. En s’approchant de plus près il s’aperçut avec stupeur que sa compagne avait la gorge tranchée et qu’elle baignait dans son sang. Il se retourna et vit la jeune fille l’air désemparée.
-Celle-ci dit, ils l’ont tué, et c’est de ma faute, ma mère m’avait toujours raconté que j’apportai le malheur à tout le monde.
-Mais qui a fait ça, sanglota Estienne ?
-La jeune fille prit un regard vide, pencha sa tête sur le coté, et tout en léchant un couteau plein de sang, lui lança, j’aime pas trop les devinettes… »