Vont-ils y arriver ?

Citation :

Oh t'en fais pas, on va trouver le verger, à un moment ou à un autre...

Dis-moi Traps. J'ai un doute sur toi d'un coup. C'est arrivé au moins une fois que tu rentres à ta tente sans être saoul ? Ou tu passais par toutes les tavernes avant et le matin tu te réveillais dans ta tente en ayant un gros trou de mémoire entre la dernière taverne et le matin ?

Elle continua à le suivre, puis après le demi-tour, à droite, à gauche au coin de la rue... grimace.

Encore des rues ?! Ah non regarde, on ne doit pas être trop loin, y a le parc des Amoureux, j'l'avais jamais vu d'aussi prêt.
Bref ! Ca veut dire que là on prend à droite et on est au verger, c'est ça hein ? Dis-moi oui.

Elle le regarda avec un air légèrement suppliant malgré la pénombre.

Allez zou, avances, on fonce !

Elle le bouscala un peu.

Tout droit et on arrive, tout droit et on arrive. Depuis l’temps qu’tu m’fais tourner à gauche, à droite, demi-tour ; tout droit et on arrive, c’est possible ? Tu n’essayerai pas de m’faire l’coup de nous perdre toi ? Elle le regarda d’un air trèèèès douteux en faisant tourner son index juste devant le nez de Traps.

Elle sentait l’herbe sous le pied, sans attendre de réponse, elle s’avança d’un pas assuré et décidé. Limite agacée mais aussi amusée, le tout mélangé, elle riait à moitié nerveusement tellement elle se demandait dans quelle galère ils s’étaient embarqués.

Croche-pied, envol, gamelle, PLOUUUFF !
La voilà étalée en partie sur la rive, en partie dans le lac. Trempée qu’elle était : Mes poulaines toutes neuves !!! Enervée, elle claque l’eau de ses mains, releva la tête pleine de cheveux dégoulinants et pointa son doigt devant elle. Elle est là !

Traps, le galant a écrit:

Qui ça ? Ah oui...j'suis bête, la tente ! Tu veux de l'aide pour te relever ?

Elle haussa les épaules et tendit sa main telle une grande dame le cul dans la marre. Elle tendit toujours la main. Encore... attendit...

Quand j'dis qu'on n'est jamais mieux servi que par soi-même.

Elle se releva seule, grelottant un peu.

A moi le vin d'Anjou héhéhé. Pas oublié celui-là.

Traps ne bougeait plus, elle le regarda un instant perplexe qu'il ne dise rien, puis se dirigea vers la tente. Elle farfouilla pour trouver l'ouverture, passa une main dans un trou...

Hmm un bon gros tonneau bien plein. Elle regarda de nouveau Traps, toujours pas de réaction. Mais qu'est ce qu'il fait à rester planter là, ça lui va pas de rester dans le verger. Traps ?!

Elle retourna auprès de lui afin de le regarder de plus près. Elle suivit son regard... Traps ! Traps ! C'est quoi ça ??? Trapooo bordel, réponds !

Oh ! Oh ! OOHh ! NOn ! Oh non ! Mais qu'est ce que j'ai fait...

Hygie laissa tomber le gourdin au sol et regarda le loup essayant d'ouvrir le pot de confiture. Malgré sa crainte, elle se concentra sur Traps. Elle s'agenouilla et prit sa tête dans ses mains. Tout en caressant ses joues.

Traps... tu m'entends ? Traps ? Reviens avec moi, ne me laisse pas toute seule, toute seule avec... en hochant la tête lui.

Elle se pencha sur lui en espérant sentir sa respiration, il était là. Il allait falloir trouver autre chose et vite. Hygie se leva et avança d'un pas léger.

Dis-moi mon beau... Absolument pas fière du tout, les poils hérissés de peur. Je t'ouvre le pot, je te laisse l'intérieur et je prends le pot, ça te va ? Moué... voilà que je parle à un loup.

A ces paroles, il s'arrêta de s'acharner et la regarda en se reculant un peu laissant le pot au sol. Un instant de silence, ose, n'ose t-elle pas. Rapprochement lent d'Hygie, les deux yeux la contemplent, elle prend le pot, l'ouvre et le vide au sol. Le loup s'avança rapidement, Hygie fit un bond en arrière, le fin gourmet se badigeonna l'estomac. Elle se releva et couru au lac remplir d'eau le récipient. Retour auprès de Traps.

J'espère que tu ne m'en voudras pas... Un bon bol d'eau froide en pleine figure, agenouillée devant lui, les yeux écarquillés elle le regardait toujours, en espérant une réaction.

Traps était assommé sur le sol depuis quelques minutes déjà, il entendait des voix qui lui semblaient lointaines. Il sursauta quand il reçut l'eau glacée sur le visage, et son premier réflexe fut de se redresser et de porter sa main au dessus de son crâne en clignant des yeux.

Wouaw ! T'y es pas aller de main morte dis donc.

Il se frottait maintenant le dessus de son crâne.

J'aurais pas du te faire cette petite blague avec le loup...C'est le coup de l'arroseur arrosé là. Bon, je te présente Blizzard en montrant le loup en train de jouer avec le pot de confiture de nouveau sur le sol.

Traps a écrit:

Excuse moi Hygie, je pensais pas que tu prendrais si mal cette bague de mauvais goût.

Ecoute, ce n'est pas grave, j'ignore à quel moment de la nuit on est, mais la fatigue n'aide pas et j'ai vraiment eu peur. Tu ne pouvais pas deviner non plus que j'avais la frousse de ces bestioles, maintenant t'es au courant. Elle sourit pour lui montrer que c'était passé. On va peut-être s'accélérer un peu maintenant ? En se disant qu'il ne nous arrivera rien, on y sera sûrement dans... demain !

Elle lui poqua des affaires dans les bras, la tente sur le dos et elle commença à faire rouler le tonneau.

Traps et Hygie marchaient côte à côte. Elle, faisait rouler le tonneau de vin sur le sol, et lui portait le reste des affaires. Ils avaient moins de mal à trouver le chemin de la maison d'Hygie, que de trouver le chemin vers le verger apparemment.

Voilà qu'ils s'arrêtaient tous les deux, et que le silence était brisé.

Citation :

Traps. Excuse-moi aussi. Je suis désolée de t'avoir pogné comme ça. Je m'en veux.

Tu n'a pas à t'excuser, c'est entièrement de ma faute. C'est le coup de l'arroseur arrosé voilà tout.

Il lui fit un sourire, et ils se remirent en route.

Ils avaient bien avancé tous les deux, en silence, comme si un froid s’était installé. Mais ce fût de courte durée.

Citation :

GRRRRRROAHHHHHHHHHHHHHHHHH

Hygie s’arrêta, regarda Traps.

C’est quoi ce bruit encore ? C’est toi Traps ? Tu ne me refais pas une blague hein ?

Elle regarda autour d’elle et vit une masse noire à quelques pas, sous un arbre. Elle s’avança à pas félin, écouta un instant, regarda de plus près.

C’est Yann ! Il ronfle comme un vrai cochon ! Oups… je vais peut-être arrêter de beugler, je risquerai de le réveiller et il serait bien capable de me le faire payer.

Elle le contourna, toujours avec le tonneau afin de continuer la route.

Voilà qu'un grognement terrible s'élevait dans la nuit.

Yann ass-ours-dissant le voisinage a écrit:

GRRRRRROAHHHHHHHHHHHHHHHHH

Hygie s'arrêtait pour le regarder, pensant que c'était encore une mauvaise blague de sa part.

Ah ! Cette fois c'est pas moi.

Ils s'avancèrent discrètement pour voir de quoi ce grognement provenait, ou plutôt de qui, c'était le Yannou !

Ah, ce brave cochonou, petit rire.

Ils poursuivirent leur route tous les deux, mais quelques mètres plus loin, voilà qu'ils recevaient quelque chose dans le dos. Se retournant, il brandit son bâton prêt à frapper.

Qui a fait ça ?!

Un regard dans le creux de l'arbre plus loin, Yann était-il encore endormi, ou bien était-ce lui le maraud qui lui avait lancé un gland dans le dos.

Pousser le tonneau, pousser, allez Hygie on pousse, encore. Sursaut !

Citation :

Qui a fait ça ?!

J'ai reçu quelque chose aussi !

Traps armé de son bâton, Hygie cale son tonneau avec une pierre et sort aussi son manche. Elle revient sur ses pas en contournant l'arbre par l'autre côté, cherchant Yann à peu près à l'endroit où ils l'avaient vu ronfler. Pas du tout rassurée la donzelle par cette nuit noire, à l'affût du moindre bruit, elle se rapproche à pas légers.

Elle ne retrouve pas Yann où elle était sûre de l'avoir vu tout à l'heure.

*Le saligot, chui sûr que c'est lui, tout à fait son genre ça.*

Et "bing !" un autre gland et dans sa trogne cette fois.

Aïeuuhhh !

Elle entend les feuilles bouger, lève le regard, voit les branches s'agiter. Hygie ramasse une pleine poignée de glands et commence à bombarder l'intrus dans l'arbre.
Et d'un, deux, trois... elle finit par jeter la poignée entière, prend son bâton et le pointe dans les branches, le pousse en sautillant afin de faire tomber le babouin.