Au loin, par un chemin situé à l'est du village, on pouvait accéder au bosquet magique. Extérieurement il paraissait petit, et rien ne laissait penser que ses proportions étaient bien différentes une fois à l'intérieur.
Les arbres avaient déjà revêtus en partie leurs habits d'automne. Les feuilles lentement avaient migrées de couleur, de petites gerbes d'orange, de jaune et de rouge entachaient déjà le paysage au milieu de ce vert habituel.
On pouvait ainsi en s'approchant, découvrir cette magnifique allée sans fin, de petits cailloux, bordée de peupliers.
Au loin sur la gauche, on pouvait distinguer deux chevaux sauvages, l'un était un hongre cendré, l'autre une jument baie à l'encolure rouée. Ils étaient tous deux majestueux.
En s'avançant encore dans ce tableau, situé sur la droite, au détour d'un grand chêne aux couleurs chaudes de l'automne, on pouvait entendre un ronronnement, impossible à définir ce que cela était. Mais l'envie de le découvrir portait inévitablement vos pas vers l'endroit.
Et plus l'on s'enfonçait dans le tableau, plus le bruit augmentait, quand soudain devant soi, il n'y eu plus de chemin, une falaise se découvrait à vos pieds.
Alors levant les yeux, car la peur de regarder en bas étant trop impressionnante, on découvrait une cascade d'une hauteur de trente mètres, un rideau d'eau magnifique, ne s'arrêtant jamais, mais la mouvance de l'eau donnait à ce rideau l'impression qu'il dansait. En suivant du regard la chute de l'eau, on découvrait qu'elle venait se briser sur les rochers recouverts de couleurs, formant une écume d'une blancheur, telle une neige fraichement tombée.
Suivant le mouvement de l'eau, l'on distinguait une étendue calme, l'impression que tout était figé, l'eau si violente l'instant d'avant, s'était transformée en un lac de couleur vert émeraude, bordé d'une plage de sable blanc, et entouré d'arbres au couleur vive de l'automne.
Vision magique et tant inattendue ou régnait la sérénité, et l'envie de ne plus se retourner.