Jehan vient donner un coup de main...

Sachant Myllia isolée ces derniers jours et ne voulant pas laisser seule devant la masse des meubles à porter dans la maison, Jehan était venu lui offrir de l'aider à porter les éléments de mobilier aux endroits qu'elle voudrait bien lui désigner.

Il arriva donc de bon matin, plein de bonne volonté, et frappa doucement à la porte pour s'annoncer.

Finalement, il semblait bien qu'on ne lui ouvrirait pas la porte...
Sans doute Myllia n'était-elle pas chez elle ?

Bon, si elle a besoin de moi, elle saura bien me trouver après tout : je ne vais pas passer la journée devant sa porte. se dit Jehan en regardant la pile des meubles amoncelés devant la maison.

Il repartit vers son Moulin pour y faire l'entretien qui s'imposait, puisqu'il aurait à moudre dés demain.

Myllia était revenue de Thiers le matin même. Elle avait conduit la charrette dans laquelle étaient entreposés les meubles qu'elle avait ramenés de sa demeure thiernoise. A peine arrivée avait-elle commencé à sortir de la carriole tous ceux qui lui était possible de porter mais très vite, elle se rendit compte que certains mobiliers, qu'elle avait hissés dans la charrette avec l'aide d'Orckis ou d'Arthur, étaient bien trop lourds pour elle seule.

Fatiguée, elle prit un peu de repos avant de se rendre en taverne et d'y quérir de l'aide. Myllia souhaitait que tout soit prèt pour le retour de Zen et elle ne voulait pas perdre de temps.

Après quelques phrases échangées en taverne municipale avec Orckis d'abord pour Jehan ensuite, elle n'eut aucun besoin de leur demander leurs aides, ceux-ci la lui proposant spontanément. Myllia avait accepté avec gratitude et c'est donc, sereine qu'elle avait quitté la taverne, décidant de passer par le marché avant de retourner chez elle.

Après avoir effectué quelques achats, elle reprit donc le chemin de sa demeure, le reste de la journée s'écoula tranquillement, et fourbue, Myllia se coucha de très bonne heure afin de pouvoir se lever aux aurores, Jehan devant venir dès le lendemain pour lui preter main forte.

****


Un raie de lumière éveilla la jeune femme au petit matin, l'astre était à peine levé dans le ciel et Myllia ouvrit les yeux avec peine. Baillant sans retenue, elle s'étira longuement avant de se souvenir de la journée chargée qui l'attendait. Sans attendre elle sauta à bas de sa couche et enfila rapidement braies et chemise afin de se rendre à la rivière pour procéder à quelques ablutions.

Revenant lentement chez elle, fraîche et pimpante, Myllia entendit son ventre lui rappeler qu'elle aurait sans doute du avaler quelque chose avant de partir. Ces derniers jours, la brunette avait pris la facheuse habitude de ne manger que très peu, mais elle reprenait lentement sa vie en mains et sa santé s'en trouvait nettement améliorée, l'appetit revenant progressivement.

hatant le pas, elle aperçut alors une silhouette, et, reconnaissant Jehan, elle le héla d'un signe de main :

"Jehan ! Bonjour !"

s'approchant de lui, elle lui sourit :

" tu es déjà là ? excuses moi, j'étais à la rivière"

Puis elle lui indiqua les quelques pas qui la séparaient de chez elle et l'invita à la suivre :

" tu permets que je me restaure un peu avant qu'on s'y mette ?"

Avisant la charrette encore bien chargée, toujours devant la chaumière, elle grimaça légèrement avant d'ajouter :

" on en a pour un moment !"

Citation :

hatant le pas, elle aperçut alors une silhouette, et, reconnaissant Jehan, elle le héla d'un signe de main :

"Jehan ! Bonjour !"

Myllia l'avait rattrapé avant qu'il ne s'éloigne...

Mais certainement, Myllia... je t'attends en commençant à décharger ce que je peux de ta charrette.
Va prendre ton déjeuner..."

Merci Myllia, c'est gentil... c'est qu'il fait chaud à bouger ton mobilier !
En plus : j'adore le lait !!

Jehan dégusta la timbale de lait frais et crémeux en se porlèchant les babines...

En mettant un coffre sur son dos... il demanda à Myllia :

Sais-tu où tu veux placer ce coffre ?
Je vais le déposer à sa place...
Nous aurons ça de moins à porter !

Visiblement, Myllia avait, en l'absence de Zeen, du mal à prendre des décisions pour ce qui concernait la décoration de leur maison.

Jehan déposa donc le coffre qui lui déchirait le dos dans un coin de la salle commune et repartant vers la charrette, se chargea du meuble suivant.

Tour à tour, et soufflant comme un boeuf, il vint déposer la totalité des meubles dans la salle, les uns à côté des autres, afin de les mettre à l'abri des voleurs et des intempéries.

Quand le dernier objet eut été mis dans la salle, Jehan prit poliment congé de Myllia et s'en alla vers sa propre maison.