Une Clairière au plus profond des Bois de Moulins

Modile de retour à Moulins apres avoir longé un moment l'Allier , puis traversée la foret se retrouva au milieu de la clairière.
Le plomb qu'elle avait ressenti dans son estomac en sortant de Montpensier, ne faisait que s'accroitre au fur et à mesure de ces pas, aussi , ne pouvant plus avancer, elle prefera s'asseoir à même le sol, adossée contre un arbre, genoux pliés et coudes reposant sur eux.
Elle avait arraché une herbe et jouait avec , ou plus exactement la mettait en morceaux, dans le même état qu'elle se trouvait actuellement , meutrie au plus profond d'elle même.

Au dessus d'elle , le chant joyeux des oiseaux si sur d'eux, la fit frémir, pendant que le vent qui commençait à se lever lui fit virevoleter quelques cheveux.
La clairère était calme, à peine quelques bruits sourds qui montaient du village , la nature etait belle et reprenait gout a la vie . Les premièrs bourgeons avaient grossi sous le soleil, et par endroit même quelques feuilles commençaient a vouloir sortir de leur longue nuit, le soleil se levait sous les couleurs chaudes d'orange et de rouge . L'esprit de Modile partit alors ailleurs, dans un souvenir, ou ces mêmes couleurs se melangeaient , et qu'elle se sentait comme ces oiseaux, tellement sure d'elle, cependant qu' à présent .... Comment pouvoir avouer certaines choses qu' elle avait tant de peine a comprendre ? Jamais ,elle n'aurait songé un instant etre ainsi déchirée .
Des conseils , elle en avait reçu de toute part, mais surtout de Lilou, qui resterait à jamais son amie la plus chere . Elle l'avait longuement écouté, puis lu, mais pas de potion magique pour les maux qui la rongeaient.

Ne pouvant aller plus loin, elle resta là, songeant à ses enfants qui lui manquaient tant. Il lui aurait suffi de faire juste quelques foulées de plus pour les retrouver, mais la force lui manquait , le doute et la peur d'un avenir incertain grandisait .
Plongée dans ses pensées, elle se mit alors à parler a elle même, esperant ainsi pouvoir trouver les reponses a son doute le plus profond.

Ici où ailleurs, que m'importe à présent, j'ai tout perdu en si peu de temps.
Je vous aime tous les deux mais comment vous le dire sans faire souffrir personne. Me taire serait bien la meilleure des choses, me taire et partir , peut etre, surement , ce doit etre cela la meilleure solution.

Elle repensa alors a ces enfants, ne voulant pas les priver de leur pere ,et ne pouvant pas les laisser derriere elle, quelle solution alors lui restait elle.
Elle ne bougea plus, et se perdit alors un peu plus dans toutes ses pensées.

Langue arriva sur son cheval, en descendit et salua Cofe.

- BOnsoir mon ami. Tu sais pourquoi nous sommes la...

Il lui chuchota

- Bon tu ne risques rien, tant que tu ne divulgues pas ma vraie identitée. Je vais un peu te former, pour que tu puisses te défendre au cas où. Maintenant que nous sommes amis et que nous habitons dans le même village, il se peut que tu te fasse attaquer . . . Ne me demande pas pourquoi, contentes toi de t'entrainer et de m'écouter.

Ensuite, il laissa tomber quelques armes, et alla installer des manequins.

Langue sourit en voyant son ami pret

- Bien je suis fier de toi Cofe. On va commencer par le tir à l'arc.
Tu dois bien tirer la corde jusqu'à l'oreille et puis tu prends le temps de viser, et surtout il faut que tu sentes la flèche.

Prend son arc et tire deux flèches en pleins milieu. Il sourit et passe l'arc à son ami ...

Langue fut surpris par la bonne habilité de Cofe. Il lui tendit un bouclier et lui dit

- Bien bien, tu sais manier un arc et mettre les flèches en plein centre. Mais sais-tu les évitées? Tiens prends ce bouclier et va te mettre un peu plus loin et voyons ce que tu peux faire .

Langue prit des flèches en bois avec un bout non pointu et commenca doucement à tirer non puissament. Comme il vit que Cofe s'en sortait sans problèmes, il accéléra l'allure tel qu'il tirait une flèche toute les 4 secondes. Cofe fut bien vite submergé et se coucha à terre avec le bouclier sur la tete. Langue dit

- Tu te débrouilles pas mal mais il faudra que faute de pouvoir les éviter, que tu puisses les contrer!

Ils continuèrent ainsi et Cofe s'amliora un peu.
Langue lui tendit ensuite un morceau de bois taillé en épée.

- Maintenant un peu d'escrime ...

Il n'y alla pas fort au début et vit que Cofe se débrouillait très bien mais ce n'était pas encore assez . Ils firent une pause et il lui demanda ce qu'il en pensait

Langue arriva en courrant. Il était déjà en sueur car il venait de courrir à travers la forêt. Il souria à son ami et après lui avoir fait une accolade amicale, il s'assit.

- Mon cher ami, comme je vois que tu es épuisé, cette séance nous la passerons pour un premier temps, dans le calme. Tu vas pendant une heure fermer les yeux. Ensuite quand tu seras bien concentré, je m'approcherai aussi discrètement qu'un homme normal et tu devras pouvoir sentir où je suis exactement et quand j'approche. Commencons!

Langue alla s'appuyer contre un arbre et attendit que Cofe fasse ce qu'il venait de lui dire.

Langue vit que Cofe avait du mal à ne pas remuer... Aussi lui dit-il

- Bon comme je vois que tu n'arrives pas à rester tranquille nous allons abandonner l'exercice d'approche. Maintenant tu vas rester une heure et je veux que chaque jour, tu viennes ici faire cet exercice une heure! Et quand tu te maitrisera, alors nous pourrons continuer car je n'ai pas de temps à perdre!

Sur ce, Langue souhaita bon courage à Cofe et partit s'entrainer de son côté...

Brom arriva avec max, il lui donna la balle et lui dit:

-allez max, va jouer mais pas trop loin, je ressens des mauvaises ondes ici...